«Une p’tite froide? J’en ai dans ma glacière!» Après une journée d’escalade sous un soleil de plomb, l’idée d’un cidre, bien froid, s’impose dans mon esprit. Rien ne rime mieux avec été qu’une bière, autour d’un feu de camp, après une journée à jouer dehors. LE rafraîchissement par excellence, et tellement mérité après autant d’efforts! Peu importe le sport que nous pratiquons, nous sommes souvent tentés, après une grosse journée à bouger, d’en décapsuler une (ou deux, pourquoi pas!). Comme je fais, sans aucune honte, partie de ceux-ci, j’ai décidé d’approfondir un peu le sujet. Comme il est plutôt rare de boire un verre avant ou pendant nos activités sportives, j’ai décidé de me pencher sur les effets post-effort de nos breuvages alcoolisées. Avec une meilleure compréhension et quelques petits trucs, on évitera certainement quelques gueules de bois et maux de têtes…!

En tant que sportifs, nous avons généralement le souci de nos performances et de notre condition physique globale. C’est logique, nous bougeons pour être en santé, pour avoir du plaisir et pour nous dépasser. Que nous soyons des athlètes ou des sportifs du week-end, nos objectifs s’orientent vers l’amélioration. Et peu importe le niveau recherché, l’amélioration passera inévitablement par une bonne récupération après l’effort. «Avec mon verre de vin, je relax, donc je récupère, non?» Oui, mais non. Je m’explique: lorsqu’on fait une activité intense, comme du vélo par exemple, on se déshydrate et l’on puise dans nos réserves de glycogène (le sucre qui est stocké dans le foie). Le foie a besoin d’être en forme pour pouvoir refaire adéquatement ses réserves et vaquer à ses autres occupations métaboliques. Dans le cas d’une consommation d’alcool peu fréquente, les études affirment que cela n’a généralement que peu d’impact sur la synthèse du glycogène. Avec une consommation plus grande et fréquente, cela peut toutefois nuire à ce processus. Pour donner un petit coup de pouce supplémentaire à notre foie et permettre une récupération plus efficace, il faudrait, avant de sabrer le champagne, veiller à manger des aliments riches en glucides comme des dattes, des raisins secs ou des carottes par exemple. Autant dire qu’encore une fois, la modération a meilleur goût!

Même constat au niveau de l’hydratation. Une faible consommation d’alcool suivant une activité physique semblerait ne pas nuire au processus de réhydratation. Je tiens toutefois à mentionner que je n’ai pas dis de remplacer l’eau par de la bière! L’eau d’abord, la bière ensuite! Il faut aussi faire attention à la quantité car l’alcool est un diurétique. Les diurétiques agissent sur les reins pour stimuler la production d’urine. Une personne qui serait déjà déshydratée à la suite d’une randonnée à vélo intense et qui consommerait une grande quantité d’alcool aurait donc besoin de plus de temps pour combler ses carences en eau car l’alcool stimulerait son expulsion par les reins. Conséquences : fatigue, crampes musculaires et maux de tête! Un trio dont on se passerait bien à la fin d’une si belle journée!

En somme, ce qu’il faut retenir c’est que rien ne nous empêche de profiter d’une coupe de vin sur un belle terrasse pour terminer en beauté une journée, il faut simplement le faire intelligemment! Un bon grand verre d’eau, une bonne collation et à votre santé!

Marjorie Chabot Article rédigé par Marjorie Chabot, technicienne en diététique et passionnée de plein air.