¨Laquelle tu choisirais ?¨ me demande une amie devant l’immense étalage de barres énergétiques et de jujubes du magasin dans lequel nous nous trouvons. Avec l’augmentation fulgurante de l’offre de produits prêts à manger, j’admets qu’il est facile de s’y perdre! Il existe une multitude de possibilités sur le marché. Toutes clament haut et fort, à grand coup de belles étiquettes et de beaux slogans, être LE BON choix.

Mais qu’en est il réellement? Avec les besoins spécifiques des cyclistes en tête, j’ai donc mené ma petite enquête. Mon suspect : les barres énergétiques. Mon but : définir des critères qui vous permettront de faire les bons choix, de manière éclairée!

Pour réaliser un tel exercice, il faut d’abord savoir quels sont les besoins de nos cyclistes. Je prendrai donc l’exemple d’un cyclotouriste qui doit, pendant une longue période de temps, maintenir une énergie plus ou moins constante s’il veut arriver à destination dans les temps. Comme dans toute épreuve d’endurance, le danger principal, ici, est de se retrouver à plat. Et une journée à pédaler sans énergie, ça peut être franchement long… Ainsi, pour éviter la catastrophe et passer une journée agréable, notre rouleur devra impérativement favoriser les glucides. Et ça veut dire quoi, en français? En fait c’est assez simple, c’est tout bonnement la principale source d’énergie du corps humain! En effet, il faut beaucoup plus de temps et d’énergie au corps humain pour transformer les autres nutriments (les gras et les protéines) en éléments assimilables par l’organisme. Histoire de garder nos réserves énergétiques suffisamment hautes et de ne pas causer de désagréments à notre digestion, il faudrait donc que notre barre idéale contienne entre 25 et 45 grammes de glucides.

Si l’on prend l’emballage d’un aliment et que l’on regarde son tableau des valeurs nutritives (vous savez, le petit tableau blanc à l’endos de presque tout nos produits commerciaux, celui que l’on  consulte trop peu!), on peut identifier les glucides par leurs petits noms respectifs, fibres, amidon et sucres.

Même s’ils ne sont pas au centre des préoccupations dans le cas présent, il faut néanmoins tenir compte des autres nutriments contenus dans notre collation. En trop grande quantité, les lipides, autrement dit les gras, et les protéines, nos petits constructeurs musculaires, risquent de causer certains désagréments digestifs peu intéressants… Comme ils sont plus longs et difficiles à assimiler par l’organisme, l’ingestion d’une grande quantité peut en effet causer des crampes ou des ballonnements. Pour empêcher ce genre de situation désagréable, il faudrait donc éviter de dépasser 7g de lipides et 10g de protéines par portion de 200 calories environ.

Avec les barèmes définis ci-haut, j’espère qu’il vous sera plus facile de choisir votre collation sucrée. Libre à vous, par la suite, de faire vos propres tests de fréquence ou de quantité. Comme chaque corps est différent, il est possible que vous ayez à ajuster légèrement les quantités pour subvenir à vos propres besoins. Le plus efficace est toujours d’essayer. Alors, à vos vélos!

Marjorie Chabot

Article rédigé par Marjorie Chabot, technicienne en diététique et passionnée de plein air.